Nicolas Pépé : ancien gardien de but devenu attaquant, il raconte sa conversion
Imaginez un instant l'attaquant virevoltant Nicolas Pépé dans les cages, en tant que gardien de but. Bizarre, n'est-ce pas ? Et pourtant, le natif de Mante-la-Jolie (Yvelines) a commencé sa carrière de footballeur en tant que gardien de but. C'est le joueur lui-même qui l'affirme dans une interview au média français en ligne Brut, le mardi 30 janvier 2024. Diffusé au lendemain de la victoire des Éléphants de Côte d'Ivoire face au Sénégal en huitièmes de finale de la CAN 2023 (1-1, tab 5-4), cet entretien permet d'en apprendre un peu plus sur l'ailier de Trabzonspor.
C'est à l'âge de 2 ans qu'il s'installe avec ses parents à Paris (19è arrondissement) entouré de son frère Jonathan et sa sœur Corinne. Son père, un amateur de football l’inscrit dans un club lorsqu'il a 6 ans. Et là, Nicolas est gardien de but. «J'ai commencé dans les buts, donc c'est assez atypique», dit-il avec un sourire en coin. «Mon père n'était pas un footballeur professionnel mais il jouait au football. Chaque dimanche matin, mon frère et moi on allait avec lui. Il jouait de son côté et nous, on jouait du nôtre. Mais c'était vraiment un rêve pour moi de devenir footballeur professionnel», ajoute-t-il.
A ce moment-là, le petit Nicolas n'imaginait peut-être pas que son destin allait se jouer à un autre poste. «A l'époque, c'était en poussins. (...). Après, avec mes amis, quand on ne jouait pas avec le club, je jouais sur le champ. J'étais aussi bon sur le champ que gardien de but. C'est sûr que j'avais ce rêve-là, de devenir professionnel en étant gardien», dit-il.
Partie de Paris, la famille se retrouve à Poitiers où le paternel a demandé à être muté. C'est aussi à partir de ce moment-là que Nicolas va faire un choix définitif. Il abandonne son rêve d’être gardien de but et décide de jouer désormais en étant attaquant. La famille emmenage plus tard à Angers. La carrière professionnelle du jeune homme prend son envol, lorsqu'il intègre Angers SCO en 2013. Il va être recruté ensuite par Lille, avant de signer à Arsenal FC en Angleterre. La suite est connue. Aujourd'hui, l'actuel ailier de Trabzonspor n'a qu'un ultime rêve. Celui de remporter la CAN 2023 avec les Éléphants.
Nico, le maillot des Éléphants et la CAN
Auteur du penalty salvateur en faveur des Éléphants lundi dernier, face aux Lions du Sénégal en huitièmes de finale, Nicolas Pépé souhaite que cette 34e Coupe d'Afrique des Nations reste à domicile, en Côte d'Ivoire. «Notre objectif, c'est de gagner cette CAN chez nous. On n'a pas peur de le dire, malgré les fortes équipes qui arrivent maintenant en Afrique.»
Interrogé sur le motif de son choix pour le maillot ivoirien, Nicolas Pépé explique : «Je suis d'origine ivoirienne par mon père et ma mère. Je n'ai même pas eu à discuter de mon choix avec eux. (...). J’avais vraiment envie de représenter le pays.»
Quant à savoir s'il connaît assez bien la Côte d'Ivoire, il déclare : «Je ne suis pas quelqu'un qui va mentir. Mes parents sont tous les deux Ivoiriens. Ma mère est née en Côte d'Ivoire. Mon père est né à Toulon mais il est Ivoirien. Donc, il est tout le temps en Côte d'Ivoire. Je venais régulièrement avec mes parents, quand j'étais petit. Mais plus je grandissais et moins j'avais du contact avec le pays. Au fur et à mesure, dès l'âge de mes 16-17 ans, au moment où les sélections jeunes commençaient à m'appeler, je commençais à reprendre goût. J'avais envie de représenter mon pays dès mon plus jeune âge. Je n'ai pas hésité à trancher entre la France ou la Côte d'Ivoire. Non», assure-t-il.
François Yéo
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