Bouaké: L'économie circulaire, nouveau facteur de création de richesses

Le district autonome de la vallée du Bandama, dirigé par Jean Claude Kouassi, estime que l'économie circulaire peut être une solution pour le recyclage des déchets organiques et secs non seulement en favorisant le développement durable mais surtout par la création d'emplois. Pour détailler les tenants et les aboutissants de cette économie, nouveau paradigme de richesses, le ministre-gouverneur Jean Claude Kouassi a invité le directeur général de l'institut de l'économie circulaire d'Abidjan (Ieca) pour entretenir les populations à l'occasion de la 3ème édition 2024 des ''Jeudis du district'' sur le thème ''Développement et promotion de l'économie circulaire dans le district autonome de la vallée du Bandama''.
Il a également relevé que l'économie circulaire est liée au développement durable. L'institut de l'économie circulaire d'Abidjan a vu le jour en février 2020. Il est composé d'un conseil d'orientation et d'une direction générale. L'institut ambitionne de devenir un centre d'excellence et une référence à Abidjan, une structure spécialisée en matière d'implémentation des concepts d'économie circulaire et une plateforme.
L'institut veut promouvoir le concept d'économie circulaire, créer la dynamique de collaborations multi-acteurs, développer des actions prioritaires, assister les communautés, vulgariser et valoriser les résultats des recherches et d'accompagner les projets circulaires exemplaires. Les activités concernent les questions de gouvernance, la valorisation des déchets, la promotion des concepts, les initiations et les appuis aux projets. ''Grâce à l'économie circulaire nous accompagnons les projets circulaires avec l'apport des partenariats au développement'', a indiqué Kopieu Pierre.

A l'entendre, ''l'économie circulaire permet de produire, d'échanger et de consommer. Produire en respectant l'environnement. La consommation abusive des terres a rendu nos terres pauvres. Dans l'économie circulaire, la population est au centre des actions à mener''. L'économie circulaire prend en compte les corps constitués, les entreprises, les communautés et l'État. Poursuivant, il relève que ''l'économie circulaire permet à chaque entité d'avoir un mieux-être. Elle permet d'avoir une ville résiliente. Elle permet de mieux consommer, de moins dépenser. La réutilisation de l'eau permet de réduire nos factures de 30% Opposée à l'économie linéaire, l'économie circulaire conseille l'utilisation du service que l'achat du bien. Les déchets pour nous sont une ressource''. Terminant sur des exemples de projets, il indique que ''les déchets organiques représentent 16% des déchets produits à Abidjan. Et leur recyclage produit plus de 100 milliards de francs CFA.''

Après l'exposé de Kopieu Pierre Gonganou, le ministre Jean Claude Kouassi s'est engagé à introduire l'économie circulaire dans sa zone de compétence. ''Il faut que nous puissions faire en sorte que l'économie circulaire soit une réalité dans le district autonome de la vallée du Bandama. Nous comptons 2 millions d'habitants sur 9% du territoire national avec deux régions et des communes. Si nous adoptons l'économie circulaire, elle sera une bonne chose pour l'économie ivoirienne'', s'est-il dit convaincu.


Allah Kouamé